330 GT Registry

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T'AS D'BEAUX PHARES, TU SAIS!

Les phares sont-ils, pour la Ferrari 330 GT 2+2, ce que le nez fut pour Cléopâtre ? Ils constituent en tout cas l'élément essentiel que on retient pour distinguer les deux versions de la voiture, même si la véritable personnalité de la «Série II» s'affirme a travers d'autres différences. Rencontre avec ce coupe portant au de 1/18e la signature de BBR, bien plus proche de l'esprit Ferrari que sa devancière.

Apparue au Salon de Bruxelles en 1964, la 330 GT 2+2 est l'héritière directe de la 250 GTE. Ses concepteurs ont simplement cherché à mieux satisfaire les désirs de la clientèle, tout particulièrement américaine, en augmentant l'espace intérieur et en adoptant plus une motorisation puissante. Dans le même esprit, le jeune et talentueux styliste Tam Tjaarda, récemment embauché par Pininfarina, dessine qui une carrosserie qui conserve une silhouette classique, mais qui va sacrifier à une mode venue d‘outre-Atlantique et qui intègre deux blocs de doubles phares. Esthétiquement, le résultat n'est pas très heureux et les critiques, même si elles restent feutrées et polies, n'en sont pas moins acerbes et sont mal vécues à Maranello. La réponse ne tarde guère et, des le milieu de 1965, la « Série Il » est mise sur le marche, La voiture va profiler de l'étude alors en cours du coupé 330 GTC et les modifications apportées, même d'apparence mineure, sont en fait essentielles et font de la « Série Il » une véritable nouvelle voiture. On peut prendre l'exacte mesure de cette évolution à travers l'excellent modèle de BBR.

Le vrai visage d'une Ferrari

La carrosserie est inchangée, sauf la face avant qui accueille maintenant deux grands phares ronds. Avec sa large calandre dotée au centre donc le d'un vrai cabré, visage cheval d‘une on Ferrari. retrouve Sur les flancs des ailes avant, les onze fines ouïes héritées de la 250 GTE disparaissent au profit de trois éléments plus volumineux et plus visibles, rappelant ce que l'on peut trouver dans le  monde animal aquatique. Expérimentées en roues en compétition, alliage réalisées des par Campagnola viennent replacer les traditionnelles Borrani a rayons qui, toutefois, restent disponibles en option. Cas roues a fixation centrale avec moyeux Rudge sont fidèlement traitées sur la miniature. Ces quelques retouches de style suffisent a créer une autre image de la 330 GT 2+2 qui donne bien l'impression de changer de monde et d'époque. « Désaméricanisée » et débarrassée des détails la rattachant au passé et a la 250 GTE, la 330 GT 2+2 « Série II » apparait plus moderne, plus nerveuse et plus sportive. Et ce n'est pas qu'une apparence, car sur le plan mécanique, des améliorations sont également effectuées et il faut les évoquer, même si elles ne sont pas visibles sur la miniature. La boite de vitesses, précédemment a quatre rapports et équipée d'un overdrive Laycock de Normanville d'origine anglaise, laisse place à une « vraie » boite à cinq rapports. Si cela n‘influence en rien a vitesse de pointe, qui reste fixée & 245 km/h, e meilleur étagement rend la conduite plus agréable. En admirant la miniature de BBR, les collectionneurs ne manqueront sans doute pas d'éprouver cette irrésistible sans doute pas d'é envie d'en prendre le volant, car le réalisme atteint est remarquable.

Une 100% Pininfarina

Cela tient évidemment a la fidélité des lignes et & la justesse de certains détails techniques, comme la taille des roues ou la garde au sol. Rien n'a été oublié, depuis les entourages de vitres en métal photodecoupé jusqu'aux quatre sorties d’échappement chromées, en passant par les essuie-glaces, e bouchon de réservoir c'essence, le bouton d’ouverture de coffre, les serrures et poignées de porte, l'antenne radio et même es bouchons chromés obturant, sur les bas de caisse, les logements prévus pour fixer le cric, Les pare-chocs reçoivent des butoirs avec imitation de la protection à n caoutchouc. Quant aux blasons et monogrammes, ils sont d'une exceptionnelle finesse et on pourra particulièrement apprécier celui de Pininfarina réalisé en deux éléments et appose sur les flancs, rappelant ainsi que le carrossier turinois ne s'est pas contenté de dessiner cette Ferrari 330,GT 2+2, mais qu'il l'a aussi fabriquée. L'aménagement de l'habitacle - qui dans la réalité fait largement appel au cuir et à quelques éléments de bois, notamment sur la planche de bord - est assez |luxueux, mais comme certains l'ont fait remarquer, on est encore assez loin de ce qui existe alors sur certaines prestigieuses voitures anglaises. Toute l'instrumentation est finement détaillée, la finition est sans reproche et même le volant copie exactement le vrai, avec des branches métalliques guillochées, une jante imitant le bois et un moyeu frappe d'un cheval cabré noir sur fond jaune.

Il est clair que pour les Ferraristes, les deux versions de la 330 GT 2+2 constituent bien différentes, Placer l'une plutôt que l'autre dans une vitrine n’aurait pas grand sens et ce serait se priver d'une étape importante dans l'histoire de la marque. Reste alors a choisir la couleur. BBR annonce une palette de plusieurs nuances, dont un bleu clair métal, un bleu foncé métal, un gris métal et l'incontournable rouge !

Texte Jean-Louis Blaisius
Photos Constructeur