330 GT Registry

Home    Registry    Resources    Options    Contact    Search    Privacy Policy
 


Translate to English (Bing)
Translate to English (Google)

330 GT America
La 2+2 méconnue de Ferrari

A la fin des années 50, Enzo Ferrari prend conscience qu’un nouveau marché est en pleine croissance. Celui des voitures de grand tourisme permettant d’atteindre des vitesses élevées tout en proposant quatre places à ses passagers. Or celui ci ne propose que de strictes deux places à ses clients.

Certes quelques carrossiers ont réalisé des coupés 2+2 sur base Ferrari au début années 50 mais jamais de production en séries. Vignale avec une 212 Inter (0257EU) en 1952 et Ghia, probablement le plus prolifique, carrossera plusieurs 195 Inter (dont 0101S exposée au salon de Turin 1950) puis 212 Inter (dont 0153EL présentée au Salon de Londres 1951) et une 340 America (0130AL) en 1951. Enfin en 1960, Pinin Farina avec une 400 Superamerica spéciale (2257SA) de couleur bleue avec un intérieur rouge, qui sera utilisée comme voiture personnelle par Enzo Ferrari lui-même.

En 1959, Ferrari décide alors, en collaboration avec le carrossier turinois Pinin Farina, de préparer dans le plus grand secret une Ferrari proposant deux sièges supplémentaires sur la base déjà éprouvée, châssis-moteur de la 250 GT. L’empattement de 2,60 mètre est conserve, le moteur et la boîte de vitesse seront donc reculés afin de générer l’espace nécessaire à l‘adoption de ces deux nouvelles places et Pinin Farina dessinera une nouvelle carrosserie pour habiller l‘ensemble. La première Ferrari quatre places est née, il s’agit de la 250 GT 2+2 aussi appelée 250 GTE. Cette nouvelle 250 GT fera sa première apparition publique en juin 1960 lors des 24 heures du Mans où un des exemplaires a été mis à la disposition de l’Automobile Club de l‘Ouest comme voiture de Direction de Course. Elle est équipée du fantastique V12 Colombo de 3 litres de cylindrée développant 240 chevaux. 950 exemplaires seront réalisés pendant les trois années de sa production, un record absolu dans l’histoire de Ferrari. En effet jamais une Ferrari n’avait atteint une telle production dans l’histoire de cette petite compagnie italienne.

Pour remplacer la GTE à partir de 1964, Enzo veut un moteur plus puissant capable de concurrencer et supplanter les autres productions automobiles européennes 2+2 du moment comme Aston Martin ou Jaguar. Le V12 de 4 litres de la 400 SA sera retenu mais subira un profond remaniement. Pininfarina conçoit de son côté une voiture légèrement plus grande. Cet assemblage donnera la 330 GT 2+2, elle sera officiellement présentée en janvier 1964 lors de la traditionnelle conférence de presse de début d’année à Maranello puis au grand public lors du Salon de Bruxelles quelques jours plus tard.

La production des 250 GT 2+2 arrive donc à son terme fin 1963. Ferrari stoppe donc la production des moteurs 3 litres pour entamer celle des 4 litres de la future 330 GT 2+2. Ce nouveau V12 (type 209) développe 300 chevaux à 6600 tours contre 240 à 7000 pour la 250 GT 2+2. De son côté Pinin Farina possède encore quelques carrosseries de 250 GT 2+2 terminées ou en passe de l’être. Ferrari décide donc d’insérer les nouveaux moteurs de 4 litres dans ces carrosseries encore disponibles. Mais le nouveau bloc est bien différent du V12 Colombo. La longueur de l’alésage est passée de 73 à 77 millimètres et ces 4 millimètres supplémentaires ont généré un moteur physiquement plus long, exigeant quelques modifications pour l’adapter au compartiment moteur conçu à l’origine pour un moteur plus court. Extérieurement, tout comme à l’intérieur, rien ou presque ne distingue une 250 GT 2+2 d’une 330 America, seule l’inscription «330 America» ou «America»« sur le coffre arrière de certains exemplaires permet de le faire.

Cette voiture ne fut jamais réellement présentée que ce soit lors de la conférence de presse à Maranello ou lors d’un Salon automobile voire même dans la presse. La 330 GT America est un modèle intérim, plutôt méconnu du grand public tout comme des amateurs de la marque. Seules quelques dizaines d’exemplaires ont été produit fin 1963, cinquante au total. Ils seront tous importés aux Etats Unis par les établissements Luigi Chinetti Motors avec une conduite à droite conventionnelle et munis d’une boîte de vitesses à quatre rapports avec overdrive.

330 America - Spécifications techniques

Moteur

type 209, V12 à 60°
Distribution2 soupapes par cylindres
1 arbre à cames par rangées de cylindres
Alésage x Course77 x 71 mm
Cylindrée unitaire
et totale
330,62 cc
3 967,44 cc
Taux de compression8,8:1
Puissance maxi.
Couple maxi
300 ch à 6 600 tr/min
28,8 à 5 000 tr/min
Boîte4 vitesses + MA + overdrive
ChâssisType 508 E, tubulaire en acier
Suspensions AVIndépendantes, ressorts hélicoïdaux,
barre anti roulis
Suspensions AREssieu rigide, ressorts à lames semi-elliptiques
FreinsA disques Dunlop

Longueur

4,695 m

Empattement

2,600 m
Largeur1,710 mVoles avant 1,377 m
Hauteur1,341 mVoles arrière1,387 m
Poids1497 kgRéservoir90 litres
Vitesse maxi245 km/h  

La plupart de ces cinquante exemplaires se trouvent toujours aux Etats Unis, seuls quelques exemplaires ont traverse la manche et rejoint leur continent d’origine. Ce qui est le cas du modèle présenté dans ces pages. Il porte le numéros de châssis 5121GT et est le quarante neuvième des cinquante exemplaires produits. Livré aux Etats Unis début 1964, il vécut les trente premières années de sa vie à New York avec son premier propriétaire Christopher Owen, période durant laquelle il n’aurait couvert guère plus de 20 000 miles. En 1993, il arrive aux Pays Bas et plus précisément à l’Automuséum de Deventer. Un allemand, amateur de belles automobiles, recherchant une 250 GTE pour son plaisir personnel remarque la belle... et l’acquiert en 2000. Il découvre quelques temps après qu’il s’agit en fait d’une 330 GT America, ce qui le rendit encore plus heureux de son acquisition. Adepte des sorties sur circuit, il l’utilise très régulièrement lors d’évènements Ferrari.

Pensez que, si vous êtes l’heureux propriétaire d’une 330 GT America, seules 49 autres personnes dans le monde on la même chance que vous de posséder et de conduire une 250 GT 2+2 très très spéciale.

L’évolution de la 2+2 chez Ferrari
1960    1963
250 GT 2+2
950 exemplaires
1963
330 GT America
50 exemplaires
1964    1967
330 GT 2+2
1075 exemplaires
1967    1971
365 GT 2+2
801 exemplaires
1972    1976
365 GT4 2+2
525 exemplaires
1976    1979
400GT
501 exemplaires
1979    1984
400i
1294 exemplaires
1985    1989
412
548 exemplaires
1992    1998
456 GT
1951 exemplaires
1998    2003
456 M GT
1338 exemplaires
en production depuis 2004
456 M GT
production en cours


 

330 GT America - Registre
s/ncouleur
d’origine
situation
actuelle
s/ncouleur
d’origine
situation
actuelle
4953
4969
4973
4975
4981
4983
4987
4989
4991
4993
4995
4997
4999
5001
5005
5007
5009
5011
5013
5015
5019
5023
5025

marron
rouge





blanc





gris foncé

argent

argent
bronze

rouge
 
USA
USA
USA
USA
USA
USA
USA
France
Allemagne
USA
USA
Pays Bas
Grande Bretagne
Grande Bretagne
Grande Bretagne
USA
USA
USA
Grande Bretagne
USA
USA
Suisse
USA
5039
5041
5047
5049
5051
5053
5055
5059
5061
5065
5069
5071
5075
5077
5079
5083
5103
5105
5107
5109
5113
5121
5125





amaranto


jaune

blanc





bleu
bleu clair

rouge
bleu
 
USA
USA
Grande Bretagne
USA
USA
USA
Grande Bretagne
Grande Bretagne
USA
USA
Monaco
USA
USA
USA
USA
USA
Allemagne
USA
USA
USA
USA
Allemagne
USA
5027
5033
5035
5037


bleu foncé
 
USA
USA
Autiche
Pays Bas
Les 50 exemplaires produits entre fin 1963 et début 1964 (avec conduite à gauche d’origine) ont été importés par Luigi Chinetti Motors aux USA.

 

Copyright - Berlinetta Editions Arnaud Meunier.
Permission to reproduce granted by publisher.