330 GT Registry

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Mensuel No. 7 - Août 2000

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HISTORIQUE DES FERRARI DE ROUTE Vol 6
La vie en rouge

330 GT 2 + 2
de 1964

LES GRANDES
DATES

Janvier 1964
Lancement à
Bruxelles de la
330 GT 2 + 2

11 janvier 1964
Conférence annuelle
de Ferrari à
Maranello..
confirmant la
330 GT 2 + 2 ... déjà
en production!

Mars 1965
Ferrari présente
une 330 GT 2+2
comportant de
nombreuses
modifications.

CARACTERISTIQUES
330 GT 2 + 2
de1964
Moteur
: V12 à 60°
Cylindrée : 3967,44 cm³
Puissance maxi:
340 ch à 7000 tr/mn
Poids: 1380 kg
Vitesse maxi : 240 km/h
Cote actuelle:
entre 140 et 250 000 F (série 1)
entre 160 et 280 000 F (série 2)
Production: 1080 exemplaires

330 GT 2 + 2

Exposé pour la première fois au salon de Bruxelles en janvier 1964, le coupé 330 GT 2 + 2 est l 'héritier direct de la 250 GT 2 + 2 ! Sa production était déjà en marche au moment ou la voiture fut montré aux journalistes lors de la conférence de presse annuelle d’Enzo Ferrari à Maranello le 11 janvier 1964. Elle ne reçut pas un accueil très enthousiaste de la part de la presse. Chacun la trouvant trop classique... voire mémé disgracieuse sur la partie arrière Ce qui n’empêcha pas cette auto de faire une très belle carrière avec 1080 exemplaires construits entre 1964 et 1967. Entre temps, Ferrari avait rectifié le tir en présentant un an plus tard de nombreuses modifications donnant à la 330 GT 2 + 2 ses lettres de noblesse. La 330 fut habillée par Pininfarina, mais en 1968, deux modèles uniques virent le jour. Le premier habillé par Vignale, nous concoctant là une voiture a mi-chemin entre le coupé et le break, et le second par Michelotti, dont nous vous laissons le choix de l’appréciation !
Toujours en 1964, la voiture de course, la 512 Fl est la première Ferrari à être équipée d’un moteur Boxer. C’est en 1965 que commence également une escalade à la puissance avec l’avènement des 275 et 330 P2 de course pour aboutir à la 330 P3 et enfin au summum pour les puristes, la fabuleuse 330 P4 !
En 1966, Ferrari présente au salon de Genève, la 330 GTC. L’auto est un subtil mélange de 500 Superfast pour la partie avant et de 275 GTS en ce qui concerne la partie arrière. Elle adopte une suspension à quatre roues indépendantes, une nouveauté par rapport à la 330 GT 2 + 2.
L’habitacle se caractérise par une importante surface vitrée, tandis que le moteur utilisé est la 4 litres de 300 cv ayant équipé les dernières 330 GT 2 +2. Quelques mois plus tard, au Salon de Paris, Ferrari pré sente la 330 GTS, version spider de la 330 GTC, de laquelle elle reprend les grandes lignes générales. Petite anecdote dans un premier temps, le fauteuil passager était plus grand que celui du conducteur, afin de permettre le transport de deux personnes en cas de nécessité. Cette solution fut bien vite écartée par l’usine, d’ou la rareté de ce modèle ! En conduite, la 330 GTC était très silencieuse... ce qui étonna Paul Frère en 1966, lors d’un essai qu’il réalisa pour le magazine allemand Auto Motor Und Sport. 11 est vrai qu’il était habitué à des sensations plus fortes au volant de ses voitures de course ! Après seulement deux ans de production, en 1968, elle fut remplacée par la 365 GTC. Au total, 600 exemplaires de la version coupé furent produits et seulement une centaine de la version spider. Restons un instant en 1966, pour vous présenter la très rare 365 California, ainsi que la encore plus rare, la 365 P Spéciale. La première apparition de la 365 California fut au Salon de Genève en mars 1966, pas chez Ferrari, qui présentait en même temps, la 330 GTC, mais sur le stand voisin, celui de Pininfarina. Ce spider est équipé du 4,4 litres de 320 cv de la 365 P, voiture qui fut construite en 1965, pour les clients sportifs. Cette voiture à la ligne pure et tendue, est caractérisée par une partie aux phares escamotables (qui sont du reste facultatifs) et par la prise d’air sur le côté qui cache aussi l’ouverture de la porte. Hormis son appellation et le fait qu’il s’agissait d’un cabriolet, ce modèle n’avait rien de commun avec le spider 250 California dont la production avait cessé trois ans plus tôt. Pour que les liens de parenté avec la Superfast ne puissent être mis en doute, Pininfarina n’hésita pas à reprendre certains éléments comme le long capot galbé encadré d’ailes s’achevant par des phares abrités sous des protections en plexiglas. La 365 California est construite à partir de la fin de 1966, jusqu’à l’année suivante, en dix huit mois, 14 cabriolets California furent fabriqués, chacun nécessitent plus de neuf mois de travail ! Pininfarina présenta en 1966 au salon de Paris une berlinetta spéciale à 3 places avec conduite centrale : la 365 P. Construites en seulement deux exemplaires, son avant rappelle la 250 LM tandis que son arrière est assez similaire à la 365 California. Vous remarquerez au passage sur la photo la position assez avancée du conducteur par rapport aux passagers. La puissance moteur reste identique avec 320 cv et une vitesse de pointe de 250 km/h.
La Dino 206 GT est présentée au Salon de Turin en 1966, en même temps que la Fiat Dino. La 260 GT se différentie de la Fiat par son châssis tubulaire au lieu d’être à structure portante. L’idée d’une Ferrari populaire n’était pas nouvelle en soi. En tentant de la concrétiser, on tombait dans une dialectique radicale : en 1960, une Ferrarina de 850 cm³ — dont l’appellation interne était la mitraillette avait été élaborée, maigre antithèse aux majestueux douze cylindres portant le nom du Commandatore. Ce projet avait été repris en 1962 par l’industriel Oronzio De nova qui l’abandonna en 1967, non sans avoir précédemment fondé dans cette optique la société ASA (Autocostruzioni Societa per Azioni).
Le projet final fut amené en trois étapes l’étude de style 206 GT Spéciale exposée au salon de Pris en 1965, la Dino Berlinetta GT entrevue à Turin en 1966 et enfin, la Dino 206 GT, également présentée à Turin en novembre 1967. Elle était déjà presque identique à la voiture de série dont Scaglietti allait entreprendre la production un peu plus tard. Son moteur de 1987 cm était le fruit d’une étroite collaboration entre Ferrari et Fiat. Le numéro type indique qu’elle possède un moteur six cylindres de deux litres. L’unité compact, la base d’un moteur de Formule 2, fut conçue par l’ingénieur de Ferrari Franco Rocchi et était fabriqués par Fiat pour ses propres besoins. La puissance de la 206 est de 180 cv, tandis que la Fiat Dino se contente de 160 cv. L’emblème et le parafe de Ferrari n’apparaît jamais sur les Dino, car le nom du Commandatore n’était inscrit que sur les voitures de douze cylindres à part entière. En 1967, le pilote journaliste Paul Frère atteignit 224 km h avec une 206 GT, prouvant les qualités exceptionnelles de l’auto. Au total, en comptant les prototypes, 155 exemplaires de la 206 GT furent construites en attendant la relève, la Dino 246 GT ! L’année 1965 vit aussi l’arrivée de la remplaçante de la 330 GT 2 + 2, la 365 GT 2 + 2. Présentée pour la première fois au salon de Paris en octobre 1967. Elle perpétue désormais une tradition chez Ferrari des coupé 2 portes 4 places, tradition couronnée de succès des la sortie de la 250 GTE 2 + 2. «Une Ferrari, entendait-on dire fréquemment encore dans le courant des années soixante, est l’expression d’un égoïsme à deux ». Et pourtant, à cette époque, la moitié de la production était composée de versions 2+2, qui, il est vrai, ne correspondait que très vaguement aux critères prenant en compte les considérations sociales. La 365 propose des nouveautés apparemment non conciliables avec la philosophie de la Firme, mais dont le but est de rendre le concept de voiture grand tourisme plus actuel et alléchant. Pour la première fois sur une Ferrari 4 places, on introduit une suspension à roues indépendantes complétée par un correcteur d’assiette oléopneumatique en fonction de la charge ; ce système a été mis au point en collaboration avec la firme hollandaise Koni, fournisseur des amortisseurs. La révolution continue avec la direction servo assistée qui, ajoutée au confort de grande classe de l’habitacle très soigné, à l’installation de la climatisation, à l’extrême douceur de fonctionnement, à l’absence de vibrations et de bruits fastidieux, font de la 365 GT 2 + 2 une des voitures de tourisme les plus attirante. Bien sûr les places arrières étaient plus que réduites et d’ailleurs Karl Ludvigsen, au mois de décembre 1967, dans le magazine Modern Motors, il ironisait de la sorte: «Dans une telle voiture, deux occupants voyagent d’une façon princière. En revanche, s’ils sont quatre, us ne se sentiront guère à l’aise». La ligne générale de l’auto est très réussie par Pininfarina, pour tant cette forme subtil n’avait pas l 'air de plaire à tous. En janvier 1969, la revue Car écrivait que la 365 GT 2 + 2 était un pot-pourri plutôt confus faisant appel à différents composants chers à Pininfarina. La fin de l’article était beaucoup plus élogieuse et pour cause... Non sans un trait de fierté patriotique, le magazine soulignait que cette voiture portait en elle une touche de civilisation britannique puisque la belle sauvageonne de Maranello avait été élaborée par Mikes Parkes, à la fois ingénieur chargé de la recherche et pilote. Le moteur 4,2 litres est accolé à la boite à cinq rapports, la puissance développée est de 310 cv à 6600 tr/mn pour un poids total de 1500kg. Au total 801 exemplaires virent le jour. Notre prochain numéro commencera la saga des Daytona et autres 246 GT.

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